René Goscinny – Scénariste, quel métier !
Pour la première fois, René Goscinny est directement mis à l’honneur dans une exposition entièrement consacrée à son travail de scénariste. Cette rétrospective exceptionnelle dévoile les secrets de la poétique goscinnienne, le caractère polygraphe de son œuvre, et les coulisses de ses collaborations avec les plus grands noms du 9e art.
Astérix, Lucky Luke, Iznogoud, Le Petit Nicolas, Les Dingodossiers… Ces bandes dessinées font partie intégrante du patrimoine. Si beaucoup ont déjà fait l’objet d’une exposition, ce n’était jusqu’à présent pas le cas du travail de scénariste de René Goscinny (1926-1977). Pour la première fois, une rétrospective inédite lève le voile sur la poétique goscinnienne et révèle les secrets de fabrication de celui qui a marqué à jamais l’art de la bande dessinée. De ses péripéties américaines à ses collaborations étroites avec les plus grands artistes du 9e art de son temps, tels Albert Uderzo, Morris ou encore Gotlib, ce sont plus de deux décennies d’écriture frénétique que retrace cette exposition exceptionnelle. Une période au cours de laquelle René Goscinny a imaginé plus de 450 scénarios de bande dessinée. L’exposition met ainsi en lumière le caractère polygraphe de l’œuvre de Goscinny, qui en fait l’un des dignes héritiers des feuilletonistes du XIXe siècle. Elle révèle également les ressorts de son écriture, entre vis comica, justesse des dialogues, équilibre entre les personnages et sens du découpage imparable.
Enfin, ce parcours à la découverte du génie goscinnien se penche sur l’un des aspects les moins connus de sa carrière, à savoir son implication dans la lutte pour les droits d’une profession aux contours encore flous. Un combat qui a participé de la reconnaissance de la bande dessinée comme un art à part entière. Riche de 150 documents et planches originales extraites de ses plus grands succès, cette rétrospective est déployée dans un espace de 400 m2, au musée d’Angoulême. Elle est enrichie de documents inédits ou rares, sortis pour la première fois des archives de l’Institut René Goscinny. Ils mettent en lumière le processus de création de celui qui, par son inventivité, sa poésie, son humour et son universalité, a donné ses lettres de noblesse à la bande dessinée.