La Rage d’écrire. De Gustave Flaubert à Peter Handke
Un carnet sous la main, le dos d’une enveloppe qui traînait là, une page vierge qu’on ouvre au petit matin, des listes, des ratures… comment ça commence quand ça commence ? comment ça s’écrit ?
Profitant de l’anniversaire de Gustave Flaubert, saint patron de l’écriture contemporaine, l’Imec propose une exposition, des rencontres et des masterclass, s’installe au beau milieu de l’écriture et en explore la fabrique, les repentirs comme les fulgurances, les hésitations, les défaites, les humeurs.
« Chienne de chose que la prose », disait Flaubert. Cette prose qui résiste, ce rude combat, c’est tout le travail de l’écrivain. Nous essaierons de mieux le comprendre en compagnie de Pierre Bergounioux, Olivier Cadiot, Florence Delay et Liliane Giraudon, et en exposant les carnets de travail de nombreux écrivains, de Gustave Flaubert à Peter Handke.
Modeste et portatif, le carnet de travail est au coeur de La rage d’écrire. Il accompagne la formulation de l’idée, il en est le sismographe. Ses pages griffonnées sont une mine, un laboratoire. Le carnet nous rappelle qu’il n’y a pas de création, pas d’interprétation, pas de recherche sans tâtonnements ni sans errances.
C’est au fond ce que Flaubert, le premier, nous a aussi appris.
Nathalie Léger
avec les carnets de Jacques Audiberti, Béatrix Beck, Pierre Bergounioux, Olivier Cadiot, Danielle Collobert, Michel Deguy, Florence Delay, Gustave Flaubert, Jean Genet, Liliane Giraudon, Hervé Guibert, Peter Handke, Emmanuel Levinas, André Pieyre, de Mandiargues, Christian Prigent.