Quand le peu importe. Biennale de la photographie et littérature

Du 17.03.2023 au 23.04.2023 Commissaire(s): Molenbeek-Saint-Jean

La deuxième édition de la Biennale de la photographie de Molenbeek-Saint-Jean se tient du 18 mars au 23 avril. Sur le thème « Quand le peu importe », quatre expositions, réparties sur quatre lieux, croisent les mots et les photos, les photographes et les écrivain-e-s. 

 

Pour sa deuxième édition, la Biennale de photographie de Molenbeek sera répartie sur quatre lieux autour de quatre expositions regroupant au total 44 artistes développant entre photographie et littérature la proposition narrative du thème «Quand le peu importe », soit une possibilité de regards et de lectures multiples au carrefour de ces deux disciplines.

Le thème proposé aux artistes est une invitation à se pencher sur ce peu qui importe aujourd’hui, demain et hier. Il s’est imposé à nous au fil du confinement dans un espace-temps où toute chose s’est trouvée réduite aux usages premiers et essentiels, à l’observation du peu, de la lenteur tout en questionnant nos façons de vivre, d’observer, d’écouter soi et le monde. Cette période de l’avant et du pendant questionnait et promettait, trop tôt peut-être, un merveilleux monde d’après. Monde qui n’est probablement pas advenu pour chacun.e d’entre nous de la même manière. Mais cette période où le rêve et la réalité de certaines libertés venaient à se reclore était-elle le signe d’autres moyens, d’autres leviers pour aborder l’inaperçu, le ténu, le sans bruit, la haute discrétion ?

Les organisateurs ont voulu ouvrir ces propositions aux photographes tout en leur laissant carte blanche pour toute interprétation. Les photographies reçues ont été un terreau fertile pour prolonger leurs regards en écritures comme voies parallèles. L’idée était là dès l’origine. Offrir une extension littéraire aux  photographies, allier à l’image le monde des mots. À l’instar des photographes, chaque écrivain.e a reçu une totale carte blanche pour déposer son monde sur les images reçues. Chaque exposition de la biennale décline cette dynamique de rencontres et d’alternances entre photographie et littérature.

Au Château du Karreveld

La première exposition aura lieu au Château du Karreveld dans les anciennes chambres de l’hôtel communal. Sous forme de duos composés d’un.e photographe et d’un.e écrivain.e, chaque chambre proposera un univers unique sous la forme d’un dialogue privilégié et intimiste entre les deux artistes. La dynamique de l’exposition part d’images proposées aux écrivain.e.s par les photographes. À partir de ce lot d’images, chaque écrivain.e a apporté sa voix d’accompagnement pour effleurer et révéler l’univers du photographe.

Annick Blavier, Anne-Sophie Costenoble, Brigitte D’Hainaut, Anne De Gelas, Jean-Paul Dessy, Ian Dykmans, Rozafa Elshan, François Emmanuel, Cristina Epure, Claire Gatineau, François Goffin, Aliette Griz, Carl Havelange, Philippe Herbet, Paul Hermant, Antonio Jiménez Saiz, Fabien Lafontaine, Marguerite Lagage, Caroline Lamarche, Sébastien Marcq, Marina Piérard, Hélène Petite, Axel Pleeck, Rachel Sassi, Sandrine Tilman et Chantal Vey forment un ensemble de vues et de mots dont les fils rouges s’entrelacent autour du peu, de l’économie de moyens, du ténu, voire de la retenue ou de ce que l’on retient des essences passées.

Château du Karreveld
Avenue Jean de la Hoese, 3 – 1080 Molenbeek-Saint-Jean
Finissage le 23 avril
Exposition du 18 mars au 23 avril inclus
Mercredi – dimanche de 13h à 18h – Nocturnes les 07 et 21 avril jusqu’à 21h
Entrée libre

À l’Académie de dessin et des arts visuels de Molenbeek

La deuxième exposition « D’écrire l’image » verra les élèves de l’atelier de photographie de l’Académie de dessin et des arts visuels de Molenbeek développer leurs approches du thème aussi bien en images qu’en mots. Résultat d’un processus de travail supervisé par leur professeur Nicolas Clément et par l’autrice Pieterke Mol, chaque élève a déposé un moment d’écriture sur son propre travail photographique. La combinaison de leurs regards et de leurs mots offre un panorama dont la mosaïque met en exergue la richesse de l’atelier. À la fois travail individuel et collectif, leurs travaux exposés rue de l’Avenir, dans l’espace public, donneront naissance à des interactions où les passants et les visiteurs seront requis dans un dialogue complémentaire avec la vi(ll)e.

Avec Arielle Bieber, Julie Bodson, Paul Buyse, Laurent Cabirol, Thomas Claus, Novella De Giorgi, Véronique Hansotte, Yves Houtmann, Dominique Istaz, Nina Lombardo, Philippe Nicolas, Laurence Rapaillerie, Wiebke Stoldt, Géraldine Thomas, Julien Timmermans, Nina Vlassova et Marie Wardy.

Académie de Dessin et des Arts visuels de Molenbeek
Exposition dans l’espace public, rue de l’Avenir – 1080 Molenbeek-Saint-Jean
Vernissage le 24 mars de 16h à 18h rue de l’Avenir
Exposition du 18 mars au 23 avril inclus
Ouvert tous les jours

À la Maison des cultures et de la cohésion sociale

La troisième exposition célèbrera l’histoire du restaurant social « Le Snijboontje, une galerie de portraits » situé dans le quartier des Étangs Noirs à Molenbeek. À travers le temps et au fil de plus de 45 années d’existence, ce sont plusieurs franges de la population qui sont passées par le restaurant qui, au-delà du lieu, est surtout un endroit où l’être vient se ressourcer, échanger et respirer autant d’intériorités que d’extériorités.

Ian Dykmans et Arnaud Matagne seront respectivement à l’image et au texte de ces portraits croisés d’histoires qui seront exposées à la Maison des cultures et de la cohésion sociale.

Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale
Rue Mommaerts, 4 – 1080 Molenbeek-Saint-Jean
Vernissage le 24 mars de 18h à 21h
Exposition du 18 mars au 23 avril inclus
Lundi – samedi de 9h à 18h
Entrée libre

À la Tiny Gallery

La biennale ouvre sa dynamique en collaborant avec la Tiny Gallery située à Ixelles. Lieu de photographie amateur, d’exposition et de création, la Tiny exposera des photographies vernaculaires issues des collections anciennes du Musée Astra à Sibiu en Roumanie. Témoignages photographiques d’une civilisation rurale, les images sont le miroir du rapport de l’homme souvent seul face à son espace souvent immense. Les tirages contemporains réalisés par la technique ancienne du papier salé inscrivent les photographies dans une permanence de la matière.

Au château du Karreveld, Cristina Epure, photographe contemporaine en résidence à la Tiny, montrera ses « Stratigraphies », soit un concept des « lieux fantômes » qui invitent à réfléchir à l’interaction entre le tangible et l’intangible, le visible et l’invisible, et à la manière dont la mémoire innée façonne notre perception du monde. Les photographies de Cristina attestent de cette rémanence. L’utilisation du sel et de l’eau de Transylvanie comme matériaux de base à l’impression des photographies reconnecte aux territoires effacés.

Tiny Gallery
Rue de la Cuve, 26 – 1050 Ixelles
Rencontre le 31 mars de 17h30 à 20h
Exposition du 18 mars au 23 avril inclus
Mercredi – dimanche de 15h à 18h
Entrée: 5 €