Pulp festival 2022

Du 08.04.2022 au 10.04.2022 Commissaire(s): Festival PULP La Ferme du Buisson (Noisel)

Cette année encore et depuis sa première édition en 2014, metteur.euses en scène, musicien.nes, chorégraphes et cinéastes s’emparent du vocabulaire et de l’imaginaire de la bande dessinée pour inventer de nouvelles formes d’expression. Exploitant par la même occasion les infinies possibilités d’abolition des frontières entre les arts.
Les expositions créées pour le PULP Festival invitent à une immersion dans l’univers onirique de Fanny Michaëlis et dans les œuvres les plus intimes de Lorenzo Mattotti. Elles convient également les spectateurs à plonger dans la vie d’Andy Warhol à travers l’impressionnant travail graphique de Typex et dans celle d’Alice Guy grâce au duo Catel et Bocquet qui s’est penché sur le destin extraordinaire de cette pionnière du cinéma. Enfin, l’exposition Femzine s’intéresse au féminisme dans tous ses aspects à travers la presse bande dessinée underground et les fanzines.
Dans une performance musicale et dessinée originale, Dominique A, Stéphan Oliva et Philippe Dupuy donnent corps à leur dialogue sur les croisements entre la musique et le dessin. Émilie Capliez et son équipe s’emparent du Little Nemo de Winsor McCay pour créer un conte musical coloré et fantastique. L’auteure Loo Hui Phang orchestre une partie de cache-cache amoureux dansé et dessiné.
Le week-end du festival s’anime grâce à de nombreux autres rendez-vous : un étonnant numéro de lancer de couteau, du cinéma, des rencontres avec les auteurs, des activités pour les enfants (mais pas seulement) et l’incontournable grande librairie. Après deux éditions annulées en raison de la crise sanitaire, le PULP Festival se veut plus foisonnant et optimiste que jamais. Vive le 9e art, vive le PULP Festival !

Fanny Michaëlis

Mädchen Corpus

du 8 avril au 15 mai 2022 – Écuries

Des dessins de Fanny Michaëlis émane une atmosphère à la fois magique et inquiétante, où réel et onirisme se superposent et s’amalgament sans cesse. Le spectateur est invité sur le fil de cette rêverie vagabonde, entre les doigts de ces figures qui viennent habiter les Écuries.

Des corps qui tombent du ciel, des figures de femmes qui dansent ou se tordent. Autant de « paysages » se déplient dans cette exposition, comme sur une scène de théâtre, mais à la verticale. Ces figures sorties de l’ombre, entourées d’arbres nus aux branches acérées, se révèlent et se déploient le temps d’une déambulation à travers cette proposition, mêlant dessins, installation et création sonore, qui composent ce « Mädchen Corpus ».

À la fois autrice de bande dessinée (éditions Cornélius), illustratrice pour la presse (le Monde, Libération, le Temps …), l’édition (Gallimard, Thierry Magnier, Les Arènes,…) elle multiplie les collaborations notamment avec l’association AWARE ou encore dernièrement avec le musicien Nosfell. Musicienne au sein du duo FATHERKID, au côté du dessinateur et guitariste Ludovic Debeurme, Fanny Michaëlis a présidé cette année le grand jury du Festival d’Angoulême, dont elle a également signé l’une des affiches. Elle connaît bien le PULP Festival : elle a dessiné en public à l’occasion du spectacle Billy the Kid I love you lors de l’édition 2016 et d’une des Exquises esquisses en 2015.

Lorenzo Mattotti

Obsessions

du 8 avril au 15 mai 2022 – Halle

Dans cette grande exposition imaginée pour le PULP Festival, Lorenzo Mattotti présente pour la première fois ses œuvres les plus intimes. Les paysages, le couple, la solitude, la mode, etc. sont autant de thèmes chers à l’artiste, qu’il transforme, détourne, étire, modifie au gré d’infinies variations tant plastiques que formelles. 

À la fin des années 70, Lorenzo Mattotti commence à remplir des carnets de dessins reflétant son paysage mental, ses pensées, ses obsessions. Il reprenait chaque jour son carnet, consultant le dessin de la veille pour créer le nouveau, tricotant ainsi un fil ininterrompu d’œuvres, liées les unes aux autres. Cette « ligne fragile », il ne l’a jamais coupée et la continue encore aujourd’hui.

L’ensemble des carnets de Mattotti forme comme un livre ouvert sur son âme qui se déploie, un chemin parfois linéaire, souvent sinueux, ouvrant sur un monde parallèle au réel, sur ses fantasmes, ses visions, ses émotions, son monde intérieur. On y découvre une œuvre profondément marquée par les thèmes de la solitude, de la violence et de l’incommunicabilité des êtres contrebalancés par ceux de la joie de vivre, de la musique et de la contemplation du monde et de sa beauté. Un journal intime graphique en quelque sorte.

Catel & Bocquet

Alice Guy, l’étoile oubliée

du 8 avril au 15 mai 2022 – Abreuvoir

Alors qu’est parue en 2021 chez Casterman Alice Guy, une biographie dessinée imaginée par Catel et Bocquet de cette pionnière du cinéma, le PULP Festival nous emmène aux tout débuts du cinématographe, sur les pas d’une femme au destin extraordinaire.

Alice Guy Blaché est la première réalisatrice et scénariste de fiction de l’histoire du cinéma. Un an après l’invention du cinématographe par les Frères Lumière en 1895, elle réalise « La Fée aux choux » alors qu’elle n’a que 23 ans. Première réalisatrice de l’histoire du cinéma, elle dirigera plus de 300 films en France. En 1907, elle part conquérir l’Amérique. Première femme à créer sa propre maison de production, elle construit un studio dans le New Jersey et fait fortune. Mais un mariage malheureux lui fait tout perdre. Femme libre et indépendante, témoin de la naissance du monde moderne, elle aura côtoyé les pionniers de l’époque : Gustave Eiffel, Louis et Auguste Lumière, ou encore Georges Méliès, Charlie Chaplin et Buster Keaton. Elle meurt en 1969, avec la légion d’honneur, mais sans avoir revu aucun de ses films – perdus et oubliés.

L’exposition spécialement conçue pour le PULP Festival s’appuie sur l’impressionnant travail documentaire du scénariste José-Louis Bocquet et sur les dessins de Catel qui donnent vie à Alice Guy. Dans une ambiance foraine, entre dessins originaux, films et objets, le visiteur plonge dans l’ébullition créative du début du XXe siècle.

Samedi 9 et dimanche 10 avril, l’exposition s’anime en musique grâce au pianiste Gwendal Giguelay qui accompagne ponctuellement les films d’Alice Guy.

Typex

Andy Warhol : I’ll be Your Mirror

du 8 avril au 15 mai 2022 – Caravansérail

Le dessinateur hollandais Typex s’attaque à un monument de l’histoire de l’art : Andy Warhol, roi du Pop art. Il ne se contente pas de raconter la vie de l’artiste, il anime sous son crayon toute une époque, dans un festival d’esthétiques en écho à son oeuvre multiple et ses procédés en série.

Typex digère dans son dessin le vocabulaire graphique d’Andy Warhol. Il ajuste son trait et ses couleurs pour imiter les différents procédés utilisés par l’artiste, du dessin publicitaire à l’aquarelle, du tampon à la sérigraphie, du photomaton au cinéma.

Cette exposition propose un voyage graphique, immersif et scénographique dans la pop culture, à travers la figure d’un de ses représentants les plus flamboyants, accompagné par une galaxie d’icônes prestigieuses (Nico, Lou Reed, Marilyn, Basquiat). Une plongée en apnée dans l’univers warholien revisité par la bande dessinée.

Dimanche 10 avril à 19h, en clôture du week-end, le groupe Veenus propose un concert dont l’univers musical nous plonge au temps de Warhol et de la Factory.

Femzine

du 8 avril au 15 mai 2022 – Piscine

Revues, hebdomadaires, journaux, fanzines, blogs, posts sur les réseaux sociaux… Hier comme aujourd’hui, la presse BD féministe constitue autant une intervention graphique qu’un récit d’éveil. C’est un puissant outil de lutte et d’action immédiate sur le présent ! 

Au cours des années 1970, les femmes commencent à occuper un terrain dont elles ont toujours été exclues, celui de la bande dessinée. De Ah!Nana à Wimmen’s Comix, elles y propagent les problématiques présentes dans l’agenda féministe de l’époque. Si les activismes du XXIe siècle s’inscrivent dans les luttes historiques de ce féminisme “deuxième vague”, ils se définissent aujourd’hui par la transversalité et l’intersectionnalité.

Cette exposition permet de mesurer la faculté de la BD à rendre compte du réel tout en le déformant. Dans une galerie de formats et de supports aussi riches que variés, le.la visiteur.trice, immergé.e dans une marée de papier, encre et écrans, est invité.e à observer, à lire, à regarder et aussi à créer.

François Olislaeger

Duchamp à la une

du 9 avril au 8 mai 2022 – Les Eglises, Chelles

Présentation

L’auteur et dessinateur François Olislaeger s’est penché sur la vie de Marcel Duchamp et en a fait une biographie dessinée. Avec cette exposition, il explore son lien avec l’artiste dans une bande dessinée en trois dimensions. 

Après avoir réalisé une biographie de Marcel Duchamp en bande dessinée (Marcel Duchamp – Un petit jeu entre moi et je, Centre Pompidou / Actes Sud, octobre 2014), François Olislaeger fait sortir le personnage pour l’emmener aux Églises de Chelles. Sous la forme d’un immense mobile, il donne à lire des passages de la vie de Marcel Duchamp, et invite le visiteur à lire une bande dessinée en trois dimensions.

François Olislaeger est déjà venu au PULP Festival puisqu’il avait conçu une exposition en 2017 l’exposition Ernest et la quatrième dimension.

Les Rhubarbus / éditions 2024

Exotiques

du 8 avril au 14 mai 2022 – Hall de la Mairie, Champs-sur-Marne

L’exposition Exotiques présente une sélection de dix pays imaginaires, issue des cerveaux détraqués ou géniaux de dix auteurs. Ces récits de voyage ou notices de guide touristique ont ensuite été confiés à dix illustrateurs ainsi qu’à une sélection d’artistes qui ont livré leur interprétation de ces pays fantasmés.

L’exposition met donc en regard les textes et les sérigraphies, ainsi que quatre œuvres d’artistes : un automate des plus étonnants, de petites œuvres en céramique, un film vidéo et un morceau de musique.

Coming In

Élodie Font & Carole Maurel

du 8 avril au 7 mai 2022 – Médiathèque

Visiblement, la terre entière le savait avant elle : Élodie est homo. Encore aujourd’hui, on lui demande comment s’est déroulé son coming out. Alors que le plus dur n’est pas forcément de le dire aux autres. Ça peut être surtout de se le dire à soi. À travers des extraits de son journal intime, les témoignages de ses proches et des sons rigolos, Élodie raconte un changement progressif de regard.

Élodie Font a raconté son chemin dans un podcast créé pour Arte Radio (lauréat du Prix de la visibilité LGBTI, Out d’or 2018 du meilleur documentaire). De ce podcast est né un roman graphique (éditions ARTE & Payot) dans lequel la douceur du dessin de Carole Maurel s’associe aux questionnements intimes de l’auteure.