Prosper Mérimée (1803 – 1870)
Cette exposition s’attache à restituer les multiples facettes d’un écrivain fascinant, en présentant non seulement le créateur d’un des plus grands mythes littéraires de tous les temps (Carmen), mais aussi l’archéologue qui, en France, se trouve à l’origine de la protection des monuments historiques, l’homme du monde et l’académicien, le sénateur et l’épistolier proche du couple impérial.
Le visiteur découvre ainsi le rôle de Mérimée en tant qu’inspecteur des Monuments historiques et son intérêt pour l’antiquité classique et l’archéologie. À travers portraits et documents, l’évocation de ses amitiés – écrivains comme Stendhal ou Hugo, peintres comme Delacroix – introduit ensuite à une section consacrée à l’homme de lettres en nous mettant en présence de Colomba ou Carmen, dont Bizet devait faire l’un des opéras les plus célèbres du répertoire.
Fils de peintre et proche des artistes, Mérimée a construit une oeuvre littéraire où l’art – et la peinture en particulier – est une source d’inspiration importante. Il est moins connu qu’il fit deux recensions du Salon, en 1839 et 1853. Or la critique d’art de Mérimée apparaît aujourd’hui comme un chaînon oublié de l’histoire, alors qu’elle s’avère essentielle pour la compréhension des rapports complexes entre romantisme finissant, académisme et réalisme. L’exposition rassemble les principales oeuvres ayant retenu son attention.
Mérimée a une troisième carrière sous le Second Empire, celle d’un courtisan devenu sénateur, conséquence de ses relations privilégiées avec l’impératrice Eugénie qu’il connait dès l’enfance. À tous ces titres, il fréquente le château de Compiègne, alors Palais impérial. Les objets d’usage quotidien, dont on sait avec certitude qu’ils se trouvaient dans l’un des appartements mis à sa disposition, sont pour la première fois révélés au public.
Les murs qui le reçurent en son temps lui rendent hommage dans une exposition proposant d’appréhender, au-delà de l’écrivain, les aspects divers d’un personnage qui reflète son époque tout autant qu’il contribue à la façonner et dont il incarne à la fois l’imaginaire et la tension vers la discipline scientifique.
Au long d’un parcours à la muséographie discrète dans les grands appartements du château de Compiègne, la présentation des oeuvres, documents et objets exposés est organisée selon sept thèmes :
– Les origines familiales de Mérimée
– Son intérêt pour l’antiquité classique et l’archéologie. L’inspecteur des Monuments historiques
– Le cercle amical : peintres et écrivains
– L’homme de lettres
– Carmen
– L’homme officiel : courtisan, académicien, sénateur. Mérimée à Compiègne
– Mérimée et l’art de son temps : les Salons de 1839 et 1853. Le système des Beaux-Arts.
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