Pionnières. Artistes dans le Paris des années folles
Le musée du Luxembourg à Paris met en avant le rôle primordial des femmes dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité à travers la présentation de peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires. Ces pionnières, nées à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle, accèdent enfin aux grandes écoles d’art jusqu’alors réservées aux hommes.
Au cours des années folles, beaucoup d’entre elles séjournent à Paris, pendant quelques semaines ou quelques années. Ces “femmes nouvelles” sont les premières à pouvoir être reconnues comme des artistes, posséder un atelier, une galerie ou une maison d’édition, diriger des ateliers dans des écoles d’art, représenter des corps nus, qu’ils soient masculins ou féminins. Ce sont les premières à avoir la possibilité de s’habiller comme elles l’entendent, de vivre leur sexualité quelle qu’elle soit, de choisir leur époux ou de ne pas se marier. Leur vie et leur corps, dont elles sont les premières à revendiquer l’entière propriété, sont les outils de leur travail, qu’elles réinventent dans tous les matériaux, sur tous les supports. L’interdisciplinarité et la performativité de leur création ont influencé des générations entières d’artistes et continuent d’influencer encore aujourd’hui.