Émile Zola, artiste photographe
Si le romancier naturaliste est célèbre, le photographe l’est moins. Pourtant, l’auteur de Germinal, de L’Assommoir, de Nana et tant d’autres, s’est passionné pour la photographie, même s’il ne s’y est réellement adonné que de 1894 à 1902, date de sa mort. Pendant ces huit années de pratique, il réalisa entre 2 500 et 3 000 clichés où s’affirment une curiosité pour les scènes du quotidien ainsi qu’un sens de la composition et de la lumière qui n’est pas sans évoquer les toiles de ses amis impressionnistes. Si son œuvre littéraire peut se définir par des plongées dans les milieux les plus divers, ses photos jouent plus volontiers la carte de l’intime. On découvre ainsi les portraits de son « épouse légitime », Alexandrine, à Médan, (Yvelines) avec les cousins et amis gravitant autour du couple ; mais aussi le monde de Jeanne, sa maîtresse avec qui il eut deux enfants. Un autre versant de ses photos montre son intérêt pour les vues urbaines, ainsi qu’une veine paysagiste qu’il exploita durant ses voyages.
En 2017, la MPP a acquis plus de 2000 plaques de verre originales, qui constituent la majeure partie de ce qui subsiste des négatifs originaux de l’écrivain. Après une indispensable campagne de restauration, l’ensemble a été numérisé et est désormais visible sur la base de données Mémoire, accessible par la Plateforme ouverte du patrimoine (POP).
Dans le cadre du 12e Printemps Photographique Pomerol