De Popeye à Persépolis, bande dessinée et cinéma d’animation

Du 27.01.2022 au 06.11.2022 Commissaire(s): Anne Hélène Hoog, Serge Bromberg, Pascal Vimenet Cité internationale de la bande dessinée et de l’image

Le succès mondial du Festival de la bande dessinée d’Angoulême, la création du premier musée européen de la bande dessinée et du premier fonds patrimonial
européen (le deuxième au monde) ont contribué à stimuler les savoir-faire de l’image sur le territoire angoumoisin. La vitalité du cinéma d’animation (25 studios d’animation), la présence locale d’auteurs de bande dessinée et de dessinateurs et
techniciens de l’animation (plus de 1 500 professionnels), d’écoles d’art de l’image (14 écoles spécialisées pour plus de 1 600 étudiants) dont l’École des métiers du cinéma d’animation (EMCA), l’École européenne supérieure de l’image (EESI), rattachée à l’université de Poitiers, et l’École nationale du jeu et des médias interactifs numériques (ENJMIN), rattachée au CNAM, rendent plus que jamais nécessaire l‘exploration des liens forts, presque génétiques, existant entre la bande dessinée et le cinéma d’animation dès le début du XXe siècle et se tissant encore aujourd’hui.

Destinée à tous les publics, l’exposition « de Popeye à Persépolis. bande dessinée et cinéma d’animation », divertissante et éducative, a pour propos inédit de montrer l’origine et la métamorphose d’une nouvelle culture populaire. Elle explore les manières dont deux arts, la bande dessinée et le dessin animé puis le cinéma d’animation ont grandi ensemble, ont été diffusés et ont infusé au cœur de la culture populaire. L’un et l’autre ont passionné, voire fasciné les artistes et les publics par leur langage visuel et le caractère « magique » des œuvres obtenues, sans cesse renouvelé par une innovation quasi continue dans le domaine des techniques. Par un effet de feed-back, une stimulation accrue de l’imagination et de l’audace dans notre monde technique et culturel est devenue perceptible dans notre vie quotidienne. En outre, le vertige industriel d’une production destinée à la consommation de masse a été une phase essentielle de la constitution d’une culture mondiale dont la dynamique est loin de se tarir puisqu’elle a trouvé le relais des techniques numériques et multi-médiales pour se diffuser encore plus largement et plus rapidement.

Partant de la diffusion des images dessinées dans le contexte d’émergence de la modernité industrielle au tout début du XXe siècle, l’exposition, sans prétendre à l’exhaustivité, examine les usages communs ou singuliers qui en sont faits jusqu’au XXIe siècle et explore la relation complexe et féconde entre le film d’animation et la bande dessinée dans les espaces public et privé. On y perçoit la diversité des aires géographiques de la production, le rôle des innovations technologiques et l’ancrage des langages graphiques dans un fonds partagé de références esthétiques, littéraires ou mythologiques. Se déployant dans la grande salle des expositions temporaires, sur une surface de 400 m2, l’exposition est constituée de près de 400 œuvres, objets et documents (planches, dessins originaux, périodiques et albums imprimés, appareils et supports de film et de projection, photographies et films d’archives, écrans petits et grands) destinés au plaisir des visiteurs.