À l’index! – Regards sur la censure littéraire au Québec
« Qu’ont en commun L’Anticoton, L’histoire du Canada depuis sa découverte jusqu’à nos jours de François-Xavier Garneau, Les fées ont soif de Denise Boucher et Les demi-civilisés de Jean-Charles Harvey? Le fait d’avoir été victime de censure. Tel est le sujet de l’exposition itinérante À l’Index! Regards sur la censure littéraire au Québec, produite par une équipe de l’Assemblée nationale du Québec. Présentée à la Bibliothèque de l’Université Laval jusqu’au 28 février 2023, l’exposition se veut une occasion de découvrir des imprimés québécois qui ont subi une forme de censure au cours de leur existence. Parmi les faits saillants, soulignons le rôle de censeur qu’a joué Jean-Charles Bonenfant, alors qu’il dirigeait la Bibliothèque de l’Assemblée nationale. Ce dernier était en effet consulté sur la qualité morale d’œuvres littéraires.
La trame narrative de l’exposition correspond à la chronologie établie par l’historien Pierre Hébert : censure casuelle (1625-1840), censure cléricale (1840-1960), censure judiciaire (1960-2000). L’exposition comprend également une section qui retrace les cas moins connus d’interdits et de sanctions littéraires dans l’histoire de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, et plus largement, dans l’histoire du Parlement provincial. Quelques ouvrages et documents de la collection de la Bibliothèque de l’Université Laval visés par la censure au cours de l’histoire s’ajoutent à la présentation.
L’exposition À l’index! met ainsi au jour une part du patrimoine littéraire québécois frappé d’interdit à différentes époques. Qu’importe sa forme, la censure demeure un sujet chaud qui fera tantôt sourire, tantôt réfléchir. »