Entretiens
Exposition READ : quand la Kunsthalle de Prague se transforme en une curieuse bibliothèque publique. Entretien avec Christelle Havranek
Kunsthalle Praha (Prague, Tchéquie)Le duo d’artistes Elmgreen & Dragset ont transformé la Kunsthalle Praha en une curieuse bibliothèque publique. Intitulée READ, leur exposition célèbre l’héritage littéraire de Prague et rassemble des œuvres de soixante artistes internationaux. Entretien avec Christelle Havranek, commissaire de l’exposition.
Bérengère VOISIN (BV) – Christelle Havranek ,vous êtes Commissaire responsable des expositions à Kunsthalle de Prague et à ce titre vous avez étroitement collaboré avec le duo d’artistes Elmgreen &Dragset dont l’exposition READ est visible jusqu’au 22 avril 2024. Est-ce que vous pourriez nous donner quelques éléments sur la genèse du projet ?
Christelle HAVRANEK (CH) – La Kunsthalle a ouvert ses portes il y a deux ans (février 2022). Mon rôle depuis le début est de concevoir la programmation des expositions. Parmi les formats que nous présentons, outre les expositions thématiques, individuelles et rétrospectives, nous souhaitons régulièrement mettre notre collection à l’honneur, en collaborant avec des commissaires invités, ou des artistes. Admiratrice de l’univers poétique et absurde du duo d’artistes Elmgreen & Dragset, curateurs à l’occasion, j’ai pensé qu’il serait intéressant de les solliciter pour concevoir une exposition librement inspirée de la collection de la Kunsthalle. Nous les avons approchés en 2017, avec cette proposition, donc avant la pandémie du Covid, et alors que la Kunsthalle était en construction. À l’époque, Elmgreen & Dragset étaient commissaires de la Biennale d’Istanbul (A Good Neighbor, curateurs Elmgreen & Dragset, XVe Biennale d’Istanbul, 2017). Je savais aussi qu’ils avaient participé à la Biennale de Venise en 2009, où ils avaient converti les pavillons nordique et danois en demeures de collectionneurs. Ils ont été intrigués et ont accepté notre invitation en raison du fait que c’était un peu différent de ce qu’ils avaient l’habitude de faire. Ils aiment bien les défis. C’est comme cela que les choses ont commencé. Pour ce qui est du choix des œuvres à intégrer dans leur exposition, il n’y avait absolument aucune restriction. Notre collection comprend des centaines d’œuvres : elle s’étend du début du XXe siècle à nos jours et couvre les scènes européenne, centre-européenne, mais aussi internationale. Il y avait donc là un choix très vaste et ils avaient carte blanche.
BV – Le titre de l’exposition READ, si polysémique (lire, lecture, comprendre, décodé, déchiffré) dans la démarche et le contexte que vous exposez, est-il venu assez tôt, assumant une fonction programmatique ?
CH – Avec l’aide de ma collègue Barbora Ropkova, conservatrice de la collection, Elmgreen & Dragset ont pris connaissance des œuvres entreposées dans nos réserves et sont littéralement tombés amoureux du tableau Les jouets défendus, de Giorgio de Chirico (1916).
Ce tableau représente des livres sans titres, comme laissé à l’abandon dans un grenier. À partir de ce tableau, qui est devenu le point de départ de l’exposition, le duo d’artistes a imaginé un récit et créé un environnement autour du thème de la lecture, d’où le titre READ. Rappelons ici que dans leur histoire personnelle, la littérature est au cœur de leur pratique artistique. Ingar Dragset et Michael Elmgreen ont commencé comme comédien pour le premier, et le second comme poète, avant de se faire un nom comme artistes plasticiens. Par ailleurs, l’idée qu’ils se faisaient de Prague, ce qu’ils en connaissaient, était très lié à la littérature. Prague, c’est évidemment Franz Kafka, et des images de bibliothèques baroques : la bibliothèque du couvent de Strahov avec sa salle de théologie et la bibliothèque du Clementinum. Pour eux, cela faisait sens de transformer la galerie de la Kunsthalle en bibliothèque et de réfléchir au thème du livre et de notre rapport à la lecture, thème qui s’est très tôt imposé comme fil conducteur pour le choix des autres œuvres présentées dans l’exposition.
BV – À propos des sources, on trouve sur les pages web du site internet de votre institution consacrées à l’exposition READ (digital guide), une liste de d’œuvres présentées comme « sources d’inspiration provenant de la bibliothèque de Elmgreen & Dragset » et qui contient de nombreuses références littéraires. Dans ces textes il est fortement question de bibliothèques et de livres publiés en format papier. Est-ce que ces livres qui évoquent des histoires de bibliothèques brûlées, de bibliothèques rêvées, d’imaginaires liés aux livres sont physiquement présents dans l’exposition ?
CH – Pas dans l’exposition en tant que telle, mais dans un espace permanent qu’on appelle « salle de lecture ». Chaque exposition est ainsi accompagnée d’une petite bibliothèque thématique présentée en dehors des espaces d’exposition. Cette sélection de livres, en consultation sur place, est soit liée au thème du moment, soit représente une source d’inspiration importante pour les artistes exposés. Dans le cas de l’exposition READ, comme le thème de l’exposition est précisément la lecture, ce dispositif est doublement intéressant. C’est vrai que c’est un peu déroutant, parce qu’au sein même de l’exposition il y a aussi des espaces de lecture présentant des sélections de livres accessibles au public, notamment les 50 livres aujourd’hui censurés dans les bibliothèques scolaires de Floride.
BV – Une exposition dans un centre d’art contemporain qui fait des livres, des bibliothèques, de la lecture les sujets principaux et qui se déploient au sein de plusieurs espaces distincts (galerie 1 et galerie 2) engage plusieurs problématiques scénographiques, c’est aussi une vraie réflexion sur le lieu. Comment avez-vous mis en œuvre cet espace ?
CH – Cela s’est fait de manière progressive. Une fois le thème défini, les artistes ont, selon leur habitude, voulu transformer l’espace muséal en une autre institution, en l’occurrence, une bibliothèque publique. Comme souvent, dans les lieux qu’ils investissent, Elmgreen & Dragset créent la confusion. Ils jouent avec la perception du visiteur, qu’ils considèrent comme acteur de leur récit, un performeur dont le comportement est influencé, déterminé par ce qui l’entoure, l’environnement, les objets, les œuvres. C’est alors que les questions suivantes se sont posées : comment et avec quels livres réaliser cette bibliothèque fictive ? où trouver des étagères en si grand nombre ? Nous avons contacté la bibliothèque municipale de Prague et nous avons travaillé avec une plateforme de livres d’occasion. Par ailleurs, j’ai approché l’Institut français de Prague, je leur ai demandé s’ils pouvaient nous prêter des étagères. C’est à l’occasion de cet échange que Simon Gilmer, le directeur de la médiathèque de l’Institut français, m’a appris que le calendrier correspondait à la célébration des 30 ans du Fonds Salda (dédié au soutien de la traduction de textes français en tchèque) et m’a proposé d’intégrer environ 500 livres d’auteurs français ou francophones dans l’exposition. Cette suggestion nous a plu. Cela nous en apprend beaucoup, je trouve, sur la manière dont la littérature de langue française est diffusée en République tchèque, depuis quasiment la chute du mur de Berlin à nos jours. On découvre par exemple, qu’au début des années 90, ce sont plutôt les anciens auteurs qui étaient traduits : Jean Genet, Gilles Deleuze, Jacques Derrida ou Michel Foucault, les structuralistes, enfin toute la philosophie qui était bannie sous le régime communiste. Il a fallu rattraper le temps perdu en quelque sorte, mais par certains biais, car pendant longtemps les auteures femmes françaises, avaient été ignorées. Très peu d’entre elles par exemple ont été traduites avant les années 2000. Et puis autour de 2010, les maisons d’éditions ont commencé à s’intéresser davantage à la question du genre, du féminisme, et traduire Marguerite Duras, Virginie Despentes, Annie Ernaux ou Édouard Louis.
BV – Certains des livres sont exposés couverture face visiteur, d’autres sur la tranche et certains restent énigmatiques, c’est-à-dire que ceux positionnés le plus hauts dans les étagères sont disposés de telle sorte que le visiteur n’a accès à aucun élément d’identification, il ne voit que la tranche du livre. Est-ce un choix des artistes ?
CH – Ensemble nous avons repéré certains titres, certains auteurs que nous avons souhaité mettre en valeur. C’était très personnel et un choix aussi en grande partie esthétique. Il y a des couvertures plus belles que d’autres. La volonté de montrer des livres de femmes était aussi un critère. La scénographie, à cet égard, évolue au gré de la participation des visiteurs, parce qu’ils déplacent parfois les livres. La majorité des livres qui constituent le décor sont en effet posé sur la tranche, de telle sorte qu’on ne puisse pas connaître leur contenu. À cet égard, on pourrait les qualifier de livres « abstraits ». C’est un parti pris qui est apparu tardivement. Les quelques 10 000 livres que contient notre bibliothèque éphémère sont des livres d’occasion. Des livres dont plus personne ne veut, en fait, parce que la plateforme de livres d’occasion qui nous les a fournis les met au rebus s’ils ne trouvent pas d’acquéreurs au bout de quelques semaines. Ces livres sont, à vrai dire, difficiles à utiliser. Il s’agit principalement de romans à l’eau de rose, ou de manuels obsolètes. Leurs couvertures ne sont pas très jolies, leurs couleurs sont souvent criardes. On ne parvenait pas à créer des catégories spécifiques dignes d’une vraie bibliothèque à partir de cette masse de livres disparates. De ce fait, nous avons beaucoup tâtonné avant de trouver LA solution. Un jour, peu avant l’inauguration, l’un des artistes a dit : « et si on retournait les livres comme ça ? ». Cette solution permet aussi au regardeur de se concentrer sur les œuvres – tableaux, assemblages, vidéo, sculptures, photos, dessins – présentées sur les murs et insérées sur les rayons des étagères. C’est seulement après coup, une fois ce problème de scénographie résolu, qu’on s’est rendu compte que le tableau « point de départ » de l’exposition, le tableau de Chirico, montre des livres sans titre. Des livres abstraits.
BV – Invité à s’immerger dans une bibliothèque, le visiteur regarde nécessairement différemment les livres dans un espace d’art contemporain. Il s’interroge sur ce que veulent signifier les artistes par les choix d’œuvres qu’ils ont faits. En ce sens, chaque œuvre est lue comme une proposition de réponse à la question suivante : qu’est-ce que cette œuvre a à dire de la lecture, des livres, de la bibliothèque publique ?
CH – Elmgreen & Dragset aiment poser des questions, sans forcément avoir les réponses. Ils mettent volontairement le visiteur dans la situation d’un détective, qui au gré des indices – dans le cas présent les œuvres – qu’il découvre en parcourant l’exposition, crée son propre récit à partir de ses connaissances et références personnelles, et bien sûr en faisant travailler son imagination. On peut dire qu’il y a autant de manières d’aborder et de comprendre l’exposition READ qu’il y a de visiteurs. Et s’il y a désorientation, elle est intentionnelle.
BV – Le titre de l’exposition, éminemment polysémique, renvoie tout autant à l’acte de lecture qu’à ses potentialités cognitives, émotionnelles, immersives, subversives. L’exposition invite aussi le spectateur à s’interroger sur l’espace social et culturel qui la rend plus ou moins possible et aussi, comme le disait Sartre aux « deux faces d’un même fait d’histoire », la lecture et l’écriture : « Écriture et lecture sont les deux faces d’un même fait d’histoire et la liberté à laquelle l’écrivain nous convie, ce n’est pas une pure conscience abstraite d’être libre. Elle n’est pas, à proprement parler, elle se conquiert dans une situation historique ; chaque livre propose une libération concrète à partir d’une aliénation particulière… Et puisque les libertés de l’auteur et du lecteur se cherchent et s’affectent à travers un monde, on peut dire aussi bien que c’est le choix fait par l’auteur d’un certain aspect du monde qui décide du lecteur, et réciproquement que c’est en choisissant son lecteur que l’écrivain décide de son sujet. Ainsi tous les ouvrages de l’esprit contiennent en eux-mêmes l’image du lecteur auquel ils sont destinés » (Jean-Paul Sartre, Qu’est-ce que la littérature ?).
CH – Read renvoie selon moi surtout à la notion de compréhension. « Comprendre » est l’un des sens du mot « lire » en anglais. Et comprendre le monde qui nous entoure, c’est ce que les livres permettent. L’acte de lecture peut nous aider à comprendre un autre que soi, entrer en empathie, c’est une forme de dialogue. Sans auteur il n’y a pas de livre, et sans livre, il n’y a pas de lecteur. Pour en revenir à la bibliothèque de l’exposition, on y trouve différents espaces, chacun dédié à une activité spécifique. Comme dans une vraie bibliothèque, il y des rayonnages remplis de livres, il y a la salle d’étude, le cabinet des livres précieux. Et même des toilettes, certes un peu spéciales car on ne peut pas y entrer, les portes des WC sont toujours verrouillées. Il s’agit d’une intervention site-specific d’Elmgreen & Dragset avec les pièces Second Marriage (2008) et Masculinity (2023). Ce lieu trivial, contrairement à ce qu’on pourrait croire, n’est pas sans lien avec le thème, car on peut y lire des graffitis inscrits par des usagers fictifs. ll y a aussi, comme je l’ai dit précédemment, la « salle de lecture », où se déroule 2 fois par semaine la performance Prague Diaries (2023) une réitération des Paris Diaries datant de 2003.
À l’origine, l’idée d’Elmgreen & Dragset était de demander à des performeurs masculins d’écrire, assis à un bureau, pendant toute la durée d’une exposition, et ainsi de tester les limites d’une galerie commerciale, en présentant une œuvre par définition immatérielle. De plus, ce projet fait référence à leur identité queer, interrogeant les stéréotypes de genre. Pour un homme, un jeune homme, écrire son journal intime a longtemps été perçu comme une forme de faiblesse. Les Paris Diaries, en ce sens, constituent une réminiscence de l’adolescence atypique de nos deux artistes qui ont grandi en Scandinavie dans les années 80. Demander à de jeunes hommes d’écrire en public un journal intime, qui est de facto un peu visible par le visiteur, n’est pas une position très confortable, ni pour celui qui écrit, observé, ni pour celui qui peut lire derrière son épaule. Il y a là encore la volonté d’Elmgreen & Dragset de questionner la frontière entre l’intime et le public.
À Prague, les performeurs poursuivent le même journal tout au long des 6 mois que durent l’exposition. Lorsqu’ils sont absents, le journal est en consultation sur place. Il y a plusieurs langues d’écriture. Elmgreen & Dragset ont choisi des performeurs d’horizons différents. Dans l’appel que nous avons lancé pour trouver des candidats, il était spécifié que l’original reviendrait au duo, créateur de la performance. Il était aussi convenu que les performeurs pourraient garder une copie de leur journal et le diffuser comme bon leur semble. Mais l’original reste la propriété d’Elmgreen & Dragset. Ils ont reproduit cette performance dans d’autres villes avant Prague et après Paris : Hong Kong, Dallas, Istanbul.
BV – Une bibliothèque, c’est aussi des livres non lus, des livres non empruntés. Cette mise au banc est également un fil de l’exposition, comme une définition en creux.
CH – En effet. L’une des installations, présentées The Library of Unborrowed Books, est issue d’un protocole imaginé par l’artiste turque Meriç Algün.
Dans plusieurs villes du monde, elle a approché une bibliothèque locale et a demandé à ce qu’elle lui prête les livres qui n’ont jamais été empruntés. Chaque fois l’artiste demande à un représentant de la bibliothèque de signer un document, une sorte de certificat qui prouve au public que les livres ne sont jamais sortis de l’établissement auparavant. Dans le cas présent, nous avons été son intermédiaire et avons contacté la bibliothèque municipale de Prague. Nous avons expliqué le projet au directeur. Il a accepté, mais cela a été assez compliqué à mettre en œuvre. Pour avoir la certitude que les livres n’ont jamais été empruntés, ils doivent être intégrés dans un système informatique. Or un tel système n’existe que depuis 2011. Finalement, nous avons obtenu environ 200 livres, beaucoup moins qu’espéré. Un grand nombre de ces livres sont en langue étrangère, comme par exemple une biographie de Vaclav Havel en vietnamien. On peut en effet imaginer que ce n’est pas le genre d’ouvrage de plus recherché. On retrouve aussi des titres assez insolites, des thèmes obscurs et beaucoup de poésie.
BV – La dernière œuvre sélectionnée par le guide digital de l’exposition est cette sculpture d’un enfant qui trace un signe sur la vitre embuée d’une fenêtre qui donne sur le château. Cette façon d’ouvrir l’attention vers l’extérieur et en même temps un renvoi sur soi, à la trace que l’écriture laisse : que pourriez-vous en dire ?
CH – Cela évoque les origines de l’écriture. Tracer un trait avec son doigt ou avec un bâton, c’est vraiment le dessin le plus archétypal qui soit. Et comme par hasard, ce simple geste forme un signe « I » en anglais (le pronom « je » en français) qui renvoie à l’identité du sujet. La sculpture du petit garçon en question est une œuvre philosophique, elle donne à réfléchir sur la condition humaine. L’être humain étant la seule créature à transcrire le langage et à le lire. Je pense aussi que l’emplacement devant cette fenêtre est idéal pour cette sculpture, et ouvre à un grand nombre d’interprétations possibles. Et c’est vrai, comme vous le dites, il y a ce lien entre l’intérieur et l’extérieur, entre la littérature thème de l’exposition, et la ville mythique de Prague. L’enfant pointe son doigt, et porte son regard vers le château de Prague, lieu emblématique où Franz Kafka a habité.
À travers cette exposition, nous abordons une multitude de questions, et pas seulement liées au plaisir de lire. La censure par exemple est un thème récurrent exploré par les artistes. La persistance de l’objet livre papier, à l’ère du numérique, en est un autre. On réalise que le livre est un objet sentimental auquel nous sommes tous très attachés, et que cet objet est bien plus qu’un support au langage. C’est un objet physique qui a une présence et qui devient personnel. Parfois il est même impossible de se séparer d’un livre. Le livre porte la mémoire de la personne qui nous l’a offert, du lieu où nous l’avons lu, des émotions qu’il nous a procurées. C’est un objet affectif. Notre exposition le confirme. Et puis son caractère politique est apparu comme important. Suivant les territoires, les époques, on se rend compte que le livre est une arme de résistance, il défie la censure, en circulant sous le manteau, en étant reproduit clandestinement. C’est le cas des Samizdat, phénomène présent sous la dictature de l’ex-bloc soviétique, dont une petite sélection est présentée dans l’exposition. Même si un auteur ne peut être publié, s’il a peu de chance d’être lu, il écrit quel que soit l’interdit. Le livre, est un objet ambivalent, sentimental, idéologique, il n’a pas fini de fasciner, et pas seulement les artistes.
Photos © Kunsthalle Praha (VOJTĚCH VEŠKRNA)
Pour citer cet article:
Bérengère Voisin, « Exposition READ : quand la Kunsthalle de Prague se transforme en une curieuse bibliothèque publique. Entretien avec Christelle Havranek », dans L’Exporateur littéraire, Dec 2024.
URL : https://www.litteraturesmodesdemploi.org/entretien/exposition-read-quand-la-kunsthalle-de-prague-se-transforme-en-une-curieuse-bibliotheque-publique-entretien-avec-christelle-havranek/, page consultée le 12/12/2024.