La Beauté du Diable : Jean de Boschère, imagier rebelle des années vingt
Les jeux d’écart entre les mots et les images des livres, les reflets tremblés entre ces livres et les tableaux, le kaléidoscope des (auto)portraits de fiction ou bien réels, ces entrelacs inlassables de la plume et du pinceau métamorphosent l’exposition en un véritable laboratoire de création artistique et littéraire.
Bien plus. En pervertissant les codes, Boschère se fait aussi inventeur. Contemporains des premiers collages créés en Belgique par l’anversois Paul Joostens, les petits tableaux en papiers collés qui constituent, à l’aube des années vingt, l’origine secrète des images du recueil de poèmes Job le Pauvre (1922) révèlent en Jean de Boschère un véritable chaînon manquant de l’histoire du livre illustré, entre les derniers avatars du symbolisme et les audaces surréalistes.